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« Jamais je n'avais supposé qu'on put éprouverà mon égard une antipathie active. Je traversais une période difficile : des contrariétés, des deuils en cascade et un profond sentiment d'isolement et une attitude nouvelle chez moi : le repli sur soi. Il allait de soi, de mon point de vue, que répondre aux voeux de bonne année n'avit aucun sens pour moi puisque l'année terminée avait été terrible. Me trouvant sincère avec mon ressenti, je ne répondis pas aux mails trop gais qui heurtaient ma sensibilité. Or, un jour, je croisai une ancienne connaissance, perdue de vue mais qui avait envoyé des voeux joyeux. Elle s'exclama sans dire bonjour : "Mais que vous ai-je fait ? Pourquoi n'avez-vous pas répondu à mes voeux de bonne année ! " je m'effondrai. je ne savais comment expliquer que des voeux avec une animation de Laurel et Hardy étaient complètement décalés pour moi. Je me répandis en excuses mais j'en tirai une leçon : on ne sait jamais dans quel état d'esprit sont nos interlocuteurs; on peut heurter sans intention de déplaire donc, prudence dans les rapports humains et délicatesse toujours.