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LE CHIEN ET LE FLACON
« — Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le
meilleur parfumeur de la ville. »
Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire,
s’approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis, reculant soudainement avec effroi, il aboie
contre moi en manière de reproche.
« — Ah ! Misérable chien, si je vous avais offert un paquet d’excréments, vous l’auriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des
parfums délicats qui l’exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. »

Répondez aux questions suivantes

1. Identifiez les différentes propositions composant la phrase « Misérable chien, si je vous avais offert un paquet d’excréments, vous l’auriez flairé avec délices et peut-être dévoré » en décomposant la phrase en plusieurs
parties

2. Procédez à une analyse grammaticale de la proposition « vous l’auriez flairé avec délices et peut-être dévoré »

3. Quel est le registre du mot « toutou » et quelle est sa particularité par rapport au reste du texte ?

4. Quel type de figure de style pouvez-vous identifier dans la phrase « Mon beau chien, mon bon chien, mon
cher toutou » ?

5. Relevez les adjectifs employés pour qualifier le chien ou son espèce. Que remarque-t-on ?

6. Si le chien est une métaphore (une comparaison) du public, alors de quoi le « meilleur parfumeur de la ville »
est-il la métaphore ? Par déduction, quel est le thème du texte ?

7. Transformez « Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l’exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies » en phrase interrogative de forme négative.

8. Réécrivez le deuxième paragraphe du texte en passant les verbes conjugués au passé.