LE DIRECTEUR (ému): Eh bien ! Mais, venez au bureau, monsieur Badin.
MONSIEUR BADIN : Impossible, monsieur le directeur.
LE DIRECTEUR : Pourquoi ?
MONSIEUR BADIN : Je ne peux pas... Ça m'embête.
45 LE DIRECTEUR : Si tous vos collègues tenaient ce langage...
MONSIEUR BADIN (un peu sec) : Je vous ferai remarquer, monsieur le directe
avec tout le respect que je vous dois, qu'il n'y a pas de comparaison à établir er
et mes collègues. Mes collègues ne donnent au bureau que leur zèle, leur active
intelligence et leur temps ; moi, c'est ma vie que je sacrifie ! (Désespéré) Ah ! Tena
50 monsieur, ce n'est plus tenable !
LE DIRECTEUR (se levant) : C'est assez mon avis.
MONSIEUR BADIN (se levant également) : N'est-ce pas ?
LE DIRECTEUR : Absolument. Remettez-moi votre démission : je la transmettrai au
ministre.
aison à établir entre moi
les leur activité, leur
MONSIEUR BADIN (étonné) : Ma démission ? Mais, Monsieur, je ne songe pas à démis-
sionner ! Je demande seulement une augmentation.
LE DIRECTEUR : Comment, une augmentation !
MONSIEUR BADIN (sur le seuil de la porte): Dame, monsieur, il faut être juste. Je ne
peux pourtant pas me tuer pour deux cents francs par mois !
Georges Courtolina Moi
J’aurais besoin d’aide ils me demandent en quoi la demande de monsieur Badin(pour la paie)est elle surprenante.Merci d’avance