II. Une renaissance en trompe-l'oeil ?
A. Un nouveau quartier des affaires pour une ville en renaissance
Depuis le milieu des années 2000, la plupart des bâtiments abandonnés ont été convertis en boutiques
de luxe et en quartiers résidentiels ou en bureaux pour des entreprises de cols-blancs (terme désignant
les cadres des entreprises). Le site
Hudson est un cadeau de la ville
aux magnats (terme désignant une
personne très riche) de l'immobilier
[...].
Dans le folklore local, Daniel Gilbert
(investisseur et homme d'affaire
américain propriétaire notamment
de la NBA) est le « super-héros de
Detroit »> [...] qui a aidé Détroit à
échapper à la spirale du déclin en
investissant des milliards dans le
marché de l'immobilier [...]. Il
possède maintenant quatre-vingt-
quinze bâtiments dans Détroit et a
un pouvoir immense sur la ville.
Même ceux qui le critiquent
reconnaissent qu'il a eu un impact
positif. [...] Que serait Détroit sans
lui ?
Certains reconnaissent cependant que la prétendue renaissance de Détroit s'accompagne d'une
croissance des inégalités. On parle de « Deux Détroit »>.
Les investissements et les expropriations ne sont pas deux phénomènes séparés. Ce sont deux éléments
du même processus. La revitalisation du centre-ville ne se fait pas malgré la pauvreté des banlieues
mais grâce à elle. En réalité le problème n'est pas qu'il y a deux Détroit. Le problème c'est qu'il y a une
Détroit qui fonctionne selon les besoins du business et au détriment de l'autre.
Document: Philip Conklin et Mark Jay, Opportunity Detroit, Jacobin, 2018.
Questions:
1. Quelles impressions te donnent le quartier des affaires ? Pourquoi a-t-on choisi de donner le nom de
<< Detroit Renaissance Center » au nouveau quartier des affaires construit en 1977 (image du document
1)?
2. Pourquoi Daniel Gilbert est-il appelé le «< super-héros de Detroit » ?
3. Quelles critiques les journalistes expriment-ils contre le surnom de Daniel Gilbert ?