le texte:

Ma mère était assise dans le salon et versait le thé; d'une main elle tenait la théière, de l'autre le
robinet du samovar d'où l'eau coulait, débordant de la théière sur le plateau. Mais, quoiqu'elle regardât avec
attention, elle ne s'en apercevait pas ; elle n'avait pas remarqué non plus notre arrivée.
Tant de souvenirs du passé surgissent lorsqu'on essaie de ressusciter en imagination les traits d'un
être aimé qu'on voit ceux-ci confusément à travers ces souvenirs comme à travers des larmes. Ce sont... les
larmes de l'imagination. Lorsque je m'efforce de me rappeler ma mère telle qu'elle était à cette époque, je
vois seulement ses yeux marron, qui exprimaient toujours la même bonté et le même amour, un grain de
beauté qu'elle avait sur le cou, un peu plus bas que l'endroit où bouclaient de petits cheveux, son étroit col
blanc orné de broderies, sa main sèche et tendre qui me caressait si souvent, que si souvent je baisais ; mais
l'expression d'ensemble m'échappe.

1- La situation d'énonciation

- Relevez les passages qui renvoient au moment de l'écriture. À quel temps sont-ils écrits ? Rappelez les valeurs
de ces temps.